mardi 8 novembre 2011

Le critère du N-1

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Le critère du N-1

Le critère du N-1 stipule que tout système de production-transport d’électricité doit pouvoir à tout moment faire face à la perte d’un élément du système sans que cela ait un impact sur le consommateur final. Nous pouvons caractériser ce critère différemment pour le réseau et pour le parc de production.

Le parc de production.

Le critère du N-1 appliqué au producteur d’électricité consiste à exiger de lui que son parc de production puisse répondre à tout instant à la perte de sa plus grosse unité de production. Ainsi, le producteur est légalement tenu de mettre en place des mécanismes de réserve de production rapidement activable, appelée « réserve tournante », la somme des réserves de chaque centrale couvrant la puissance perdue.

Le système de transmission.

La règle du N-1 consiste à prévoir qu’une ligne, un poste transformateur (ou n’importe quel autre élément du système de transmission) peut à tout moment se trouver hors tension et que le système électrique doit être en mesure de poursuivre son fonctionnement sans engendrer de situation non maîtrisée pouvant conduire à un incident de grande ampleur, voire à un " black-out ". Les flux électriques traversant la ligne soudainement mise hors tension (par fonctionnement de protections automatiques, par exemple) doivent pouvoir être repris et supportés par le réseau électrique environnant. Il s’agit d’une des règles de conduite essentielle des réseaux électriques, reconnue par l’ensemble des gestionnaires de réseau de l’UCTE.

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Les réseaux électriques belge et européen

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Les réseaux électriques belge et européen

Introduction historique.

C’est vers la fin du XIXe siècle qu’ont été développées les premières applications permettant d’utiliser l’électricité comme source d’énergie :

Ø  1868 : Zénobe Gramme réalise la première dynamo.
Ø  1879 : Thomas Edison construit la première ampoule à incandescence ; la première centrale hydraulique, d’une puissance de 7kW, est construite à Saint-Moritz.
Ø  1882 : Edison réalise les premières centrales électriques à Londres et New York (30kW) ; la première ligne de transport d’électricité est construite en Allemagne (2400V, 59 km).

Depuis cette époque, les systèmes de production et de transport d’électricité ont considérablement évolué. A l’origine décentralisée et proche des lieux de consommation, la production électrique a bénéficié du développement de générateurs de plus en plus performants ; le réseau électrique a quant à lui bénéficié du développement de la haute tension (110, 220 puis 380kV) permettant un transport sur de longues distances grâce à la réduction des pertes par effet Joule.

Parallèlement, les exigences des clients industriels et résidentiels en termes de qualité de l’électricité fournie se sont fortement accrues : contrôle de la tension et de la fréquence, élimination des harmoniques et des transitoires du courant.

Cette exigence de qualité et le développement du transport sur longue distance a conduit les réseaux électriques européens à devenir de plus en plus maillés – assurant ainsi une fonction de support mutuel en cas de défaillance d’un élément du système : d’abord aux niveaux nationaux, puis au niveau européen. Enfin, les échanges transfrontaliers se sont considérablement accrus depuis la libéralisation du marché européen de l’électricité au début des années 2000. Ainsi, le réseau européen UCTE regroupe aujourd’hui 24 pays et fonctionne comme un seul réseau synchrone.

Description et rôle des gestionnaires du réseau.

Nous présentons ici une brève description des gestionnaires des réseaux de transport d’électricité: les TSO belge, français et allemands. Nous expliquons également le rôle de coordination joué par l’UCTE, qui regroupe les TSO des 24 pays raccordés au réseau synchrone européen.

Belgique - Elia System Operator SA/NV.

Elia est le gestionnaire du réseau électrique à haute tension belge. Il possède l'ensemble des infrastructures belges dont la tension va de 150 à 380 kV – ainsi que la quasi-totalité de l’infrastructure de 30 à 70 kV – et dessert les grands utilisateurs industriels.

La libéralisation du marché de l’électricité s’est accompagnée en 2001 d’une obligation de séparation entre la gestion de réseau de transport, d’une part et, d’autre part, la production et la vente d’électricité. A cet effet, la gestion de réseau de 30 kV à 380 kV d’Electrabel et de CPTE a été réunie le 28 juin 2001 au sein d’une seule et même organisation. Le 20 juin 2005, Elia est entré sur la cote Euronext à la bourse de Bruxelles.

De par la position centrale de la Belgique en Europe, le réseau d'Elia est un élément essentiel du réseau européen en permettant l'interconnexion du réseau français – plus gros exportateur européen – avec les réseaux nord-européens.

Les activités principales d’Elia sont les suivantes :

Ø  Gestion de l’infrastructure: l’entretien et le développement du réseau, ainsi que le raccordement d’installations électriques au réseau.
Ø  Gestion du système: l’octroi de l’accès au réseau, la fourniture de tous les services pour le transport de l’électricité, le suivi des flux sur le réseau afin d’assurer son bon fonctionnement et la gestion 24h/24 de l’équilibre entre consommation et production d’électricité.
Ø  Facilitation du marché: le développement d’initiatives visant à améliorer le fonctionnement du marché de l’électricité.

France – RTE.

Issu tout comme Elia de l’application au niveau national de la Directive 96/92/CE, RTE a été crée le 1er juillet 2000 et est devenue en 2005 une société anonyme à capitaux publics, filiale du groupe EDF. Le contrat de service public, signé le 24 octobre 2005 précise les engagements de RTE en vue d’assurer la pérennité des missions de service public que le législateur lui a confiées, en particulier dans deux domaines : la gestion du réseau public de transport et la sûreté du système électrique. Le rôle de RTE est triple et similaire à celui d’Elia :

Ø  Gérer les infrastructures de réseau. RTE doit entretenir le réseau, renforcer sa robustesse et le développer en fonction de la demande, en veillant à réduire son impact environnemental. Il doit assurer la continuité et la qualité de la fourniture de courant.
Ø  Gérer les flux d'électricité sur le réseau. RTE doit veiller à la sécurité d'approvisionnement et alerter les pouvoirs publics en cas de risque de rupture. La sûreté de fonctionnement du système électrique est au cœur des responsabilités confiées à RTE.
Ø  Contribuer au bon fonctionnement du marché de l'électricité. RTE garantit à tous les utilisateurs du réseau de transport d'électricité un traitement non discriminatoire, sur la base de tarifs d'accès publics, indépendants de la distance entre fournisseur et consommateur. RTE favorise la fluidité des échanges. Il travaille à développer les capacités d'interconnexion, en coopération avec les autres TSO.

Europe – UCTE.

L’Union pour la Coordination de la Transmission d’Electricité (UCTE) coordonne le fonctionnement et le développement du réseau de transmission d’électricité. Association regroupant les TSO de 24 pays, elle fournit également une plateforme de marché aux parties prenantes du marché interne de l’électricité européen.

L’UCTE milite pour l’efficacité et la sécurité d’approvisionnement au sein des réseaux interconnectés et effectue des recommandations en cas de non respect des règles d’adéquation des systèmes. A ce jour, le réseau UCTE délivre de l’électricité à quelques 430 millions d’Européens, ce qui en fait le plus grand réseau synchrone au monde. Des projets d’interconnexion avec l’Afrique du Nord et l’Europe de l’Est sont également à l’étude.

La Figure 1 présente l’ensemble du territoire européen couvert par le réseau UCTE. On remarque notamment que le Royaume-Uni possède un réseau électrique indépendant (relié toutefois au continent par un câble sous-marin), ainsi que les pays scandinaves (réseau Nordel). Le Tableau 1 présente quant à lui quelques caractéristiques relatives au réseau UCTE.


Tableau 1 : Caractéristiques du réseau UCTE.


Figure 1 : Pays interconnectés au réseau synchrone européen UCTE.




Enfin, la Figure 2 présente le bilan des flux physiques transfrontaliers sur le réseau européen UCTE en 2007. On remarque notamment la forte importation d’électricité en Italie et la forte exportation de la France.


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mardi 11 octobre 2011

Conversion continu/continu Les hacheurs

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Conversion continu/continu Les hacheurs

Principe du hacheur série (abaisseur de tension).


Commande des interrupteurs.


fréquence de hachage :  fH = 1/TH
Rapport cyclique :


Chronogrammes.






Application : commande d’un moteur à courant continu.


Ø  Interrupteur K2 .

Une diode de puissance suffit (diode de « roue libre »)
Ø  Interrupteur K1.

Il doit être :
·         commandable à la fermeture (amorçage).
·         commandable à l’ouverture (extinction).
·         unidirectionnel en courant.
Symbole général :


Ø  En pratique :

·         transistors bipolaires, MOSFET, IGBT …
·         thyristors GTO, IGCT …
Ø  vitesse de rotation.

Pour un moteur à excitation constante :

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Champ magnétique tournant

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Champ magnétique tournant

Champ tournant produit par un aimant.


Le champ magnétique “tournant” est caractérisé par sa vitesse de rotation WS.

Champ tournant produit par un système triphasé.

Soit trois bobines alimentées par un système de tensions triphasées :


Au centre, le champ magnétique résultant est un champ tournant.

Vitesse de rotation :

WS = w = 2pf

Principe de la machine synchrone.


Les mouvements de l'aimant et de l'aiguille aimantée sont synchrones :

W= WS

C'est pour cela que WS est appelée vitesse de synchronisme.

Principe de la machine synchrone.



L'aiguille (le rotor) tourne à la vitesse de synchronisme :

W = WS = w = 2pf

C'est le principe de fonctionnement du moteur synchrone.
Principe de la machine asynchrone.

Remplaçons l'aiguille aimantée par un disque conducteur non ferromagnétique :


On constate que le disque tourne à une vitesse légèrement inférieure à la vitesse de synchronisme.
Les deux mouvements sont asynchrones.
Principe de la machine asynchrone.



Pour f = 50 Hz, le disque (le rotor) tourne à une vitesse un peu inférieure à 50 tr/s.

C'est le principe de fonctionnement du moteur asynchrone.

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Transformateur en régime sinusoïdal

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Transformateur en régime sinusoïdal

Introduction.

Ø  Constitution.

Le transformateur monophasé est constitué de deux enroulements indépendants qui enlacent un circuit magnétique commun :


Ø  Symbole électrique.


Ø  Branchement.

L'enroulement primaire est branché à une source de tension sinusoïdale alternative.
L'enroulement secondaire alimente une charge électrique :


Le transformateur parfait.

Ø  Le transformateur utilise le phénomène d'induction électromagnétique.
Loi de Faraday :


F(t) est le flux magnétique canalisé par le circuit magnétique.

Au secondaire :




Ø  Relation entre les valeurs efficaces :


Ø  Bilan de puissance du transformateur parfait


·        pas de pertes : P2 = P1 (rendement de 100 %)
·        circuit magnétique parfait : Q2 = Q1

Par conséquent :

S2 = S1
V2I2 = V1I1


Facteur de puissance : cos j2 = cos j1
C'est la charge du secondaire qui impose le facteur de puissance.
Ex. : cos j2 = 1 pour une charge résistive.
Transformateur réel.

En réalité :

Ø P2 < P1 : rendement < 1 car :
·        pertes Joule dans les enroulements.
·        pertes fer dans le circuit magnétique.
·        Vibrations.
Ø  La magnétisation du circuit magnétique demande un peu de puissance réactive : Q2 < Q1.
Ø A vide (pas de charge au secondaire : I2 = 0) : I1v ≠ 0.
Ø V2 dépend du courant I2 débité dans la charge.

Définition.

Rapport de transformation à vide :


En pratique :


Par la suite, on suppose que :


Ø Deux grands types de transformateurs :
·        élévateur de tension (abaisseur de courant) : mv > 1    N2 > N1
·        abaisseur de tension (élévateur de courant) : mv < 1    N2 < N1

L’enroulement de petite section est relié à la haute tension.

Schéma équivalent du transformateur réel.
On utilise l'hypothèse de Kapp, c'est à dire :
Ø transformateur parfait pour les courants :


Ø pas de pertes fer.


R1 : résistance de l'enroulement primaire.
R2 : résistance de l'enroulement secondaire.
L1 : inductance des fuites magnétiques au primaire.
L2 : inductance des fuites magnétiques au secondaire.
Ø Schéma équivalent vu du secondaire.

On peut résumer les deux schémas précédents en un seul.
Avec la notation complexe :


Rs : résistance des enroulements ramenée au secondaire.
Ls : inductance de fuite ramenée au secondaire.
Xs = Lsw : réactance de fuite ramenée au secondaire.

On montre que :


Loi des branches :


Ø Diagramme de Kapp.

C’est la représentation de Fresnel du schéma équivalent vu du secondaire :




Chute de tension en charge.

Par définition, la chute de tension en charge au secondaire est :

DV2 = V2vide - V2

En pratique : RsI2 et XsI2 << V2.

On peut faire l'approximation suivante :


La chute de tension :
·        est proportionnelle au courant débité.
·        dépend de la nature de la charge (facteur de puissance).
Bilan de puissance.

P1 et P2 sont des puissances électriques :

·        P1 = V1I1cos j1
·        P2 = V2I2cos j2


Les pertes ont deux origines :

• électrique.

Les pertes Joule (ou pertes cuivre) dans les enroulements :

pJoule = R1I1² + R2I2² = RsI2²

• magnétique.

Les pertes fer dans le circuit magnétique dépendent de la tension d'alimentation :

pfer a V1²


Rendement.


Transformateur triphasé.

Trois enroulements au primaire (un par phase).
Trois enroulements au secondaire (un par phase).

Rendement.






















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